Les logiciels libres en entreprise
De GioWiki.
pour
Les logiciels libres en entreprise
Aller à :
Navigation
,
rechercher
Rédaction du mémoire relatif au sujet retenu (50 Pages) * Exposé de la problématique posée et synthèse des publications la concernant. * Lien avec le vécu en entreprise * Réflexion personnelles entre la théorie, les publications diverses et le vécu en entreprise = Introduction = Dans un contexte économique difficile, les entreprises sont toujours à la recherche de solutions innovantes leur permettant d'économiser du temps et de l'argent. L'informatique est souvent en première ligne des restrictions budgétaires. Malgré tout les DSI se doivent d'assurer une qualité de services toujours plus élevé et d'apporter des innovations à leur parc informatique afin que leurs entreprises restent compétitives dans un marché de plus en plus difficile. C'est pourquoi de nombreuses entreprises migrent vers des solutions libres qui leur permettent de pérenniser leurs investissements mais aussi d'éviter de dépenser de l'argent dans le coût des licences. Étant passionné par les logiciels libres depuis plusieurs années et membre de l'April (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre), je vais essayer au cours de ce mémoire de vous faire passer les valeurs, ainsi que l'importance et les avantages d'utiliser des logiciels libres en entreprise. Je vais vous présenter aussi quelques exemples de cas concrets de migration de parcs informatiques et les gains que les entreprises ou administrations en ont tirés. Je vais également faire le lien avec mon vécu en entreprise durant mon stage de fin d'études au sein de l'entreprise Bull. Durant mes 6 mois de stage, j'ai eu à étudier le marché et définir un socle d'infrastructure Open Source. Cette mission m'a permis d'acquérir une vision générale des logiciels libres en entreprise. Dans cette démarche, Bull confirme son slogan : "Architecte d'un monde ouvert", en proposant une expertise et un conseil sur les solutions Open Source notamment avec NovaForge.org mais aussi avec leur offre SmartOSS que j'ai pu découvrir pendant mon intégration à leur équipe. Puis pour terminer ce mémoire, nous ouvrirons le débat sur l'avenir du logiciel libre ainsi que les différentes affaires qui peuvent porter préjudice à son évolution. = Qu'est ce qu'un logiciel libre ? = Il est important avant tout de bien définir ce qu'est un logiciel libre et ce qui le distingue d'un logiciel propriétaire. Dans ce chapitre, nous aborderons l'historique du logiciel libre ainsi que les libertés fondamentales apportées par les logiciels libres. Nous traiterons aussi des différentes licences libres notamment celles auxquelles il faut faire attention pour une utilisation en entreprise. Puis j'essayerai de briser quelques fausses idées fréquemment répandues à propos des logiciels libres. == Les libertés fondamentales == [[Image:Richard_Stallman_2005.jpg]] « ''Je puis expliquer la base philosophique du logiciel libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité. Liberté, parce que les utilisateurs sont libres. Égalité, parce qu'ils disposent tous des mêmes libertés. Fraternité, parce que nous encourageons chacun à coopérer dans la communauté.'' », Richard Matthew Stallman Avec les premiers ordinateurs produits en série, le nerf de la guerre pour se faire de l'argent était le matériel. La partie logicielle était utilisée comme un moyen pour faciliter la vente et son code source était librement disponible. Des communautés d'utilisateurs se formaient car il y avait très peu de documentation et l'entraide permettait de progresser. Chacun partageait son expérience et contribuait aux reports de bugs et proposait des patchs pour les logiciels fournis avec leur matériel. Puis les éditeurs de logiciels ont commencés à fermer le code de leurs logiciels rendant impossible les modifications, restreignant les utilisations et interdisant le partage. C'est en 1983 que Richard Stallman, travaillant à l'époque au MIT et voyant ses collègues de plus en plus s'orienter vers l'utilisation de logiciels propriétaires, décida de lancer le projet GNU (son nom est un acronyme récursif qui signifie en anglais « Gnu's Not Unix »). L'objectif du projet GNU était de construire un système d'exploitation compatible avec Unix et dont la totalité des logiciels sont librement partageables. Afin de protéger les logiciels du projet GNU, il rédige la licence GPL (GNU General Public License) et il fonde la FSF (Free Software Foundation) en 1985. C'est ainsi que sont nés les logiciels libres. Pour simplifier la compréhension des libertés apportées par les logiciels libres, on peut faire l'analogie avec une recette de cuisine. '''Selon le principe du libre''' : vous avez obtenu légalement cette recette par différentes sources (des revues, le bouche à oreille...). Vous êtes libre de modifier les ingrédients de cette recette pour l'adapter à votre goût et vous pouvez la partager à qui vous voulez avec ou sans vos modifications. '''Selon le principe du logiciel non libre''' : vous avez uniquement accès au gâteau déjà fait mais pas à la recette. Vous êtes l'unique possesseur du gâteau et vous seul avez l'autorisation de le manger. Et si la recette de ce gâteau vous était fournie, vous n'auriez pas le droit de le refaire ni de le modifier. De manière plus sérieuse, pour qu'un logiciel soit libre, il doit répondre à quatre critères : * La liberté 0, qui est la liberté d'exécuter le programme sans restrictions. * La liberté 1 qui est l'accès au code source pour étudier et adapter le logiciel à ses besoins. * La liberté 2 est la possibilité de redistribuer le logiciel. * La liberté 3 autorise à améliorer le programme pour en faire profiter toute la communauté. Seuls les logiciels vous assurant ces quatre libertés fondamentales sont considérés comme libre. Un logiciel qui n'est pas libre est dit propriétaire. == Les licences libres == On a vu dans le paragraphe précédent qu'un logiciel est libre si il respecte certaines libertés fondamentales. Par défaut, le logiciel est protégé par le droit d'auteur qui laisse très peu de liberté. Seul l'auteur original du logiciel à le droit de déterminer ce qui peut-être fait avec son travail. Les licences sont un ensemble de permissions que l'auteur donne à son logiciel dans le cadre de sa distribution. Il existe plus d’une soixantaine de licences qualifiées de libres et il faut que les entreprises fassent attention aux droits des applications qu'elles veulent réutiliser dans le cadre d'un projet. Dans certains cas, si elles intègrent un code source sous certains types de licences, elles ne pourront pas mettre la licence qu'elles veulent sur leur travail qui en dérive. On peut distinguer deux grands types de licence, les contaminantes et les non contaminantes. [[Image:Tableau_licences.gif]] Ce schéma montre l'impact des différents types de licences sur le travail dérivé (B) par rapport au travail original (A). Nous allons rentrer plus en détail dans la suite de ce chapitre sur les différentes contraintes et les principales licences de chacune de ces catégories. === Les licences dites contaminantes === On appelle les logiciels contaminants ou à copyleft fort, les logiciels qui imposent de repartager selon les même conditions votre travail si il est basé sur un logiciel sous ce type de licence. On parle de repartage selon les conditions initiales dans le cadre d'un logiciel voué à être diffusé, si c'est pour un usage interne à l'entreprise, personne ne vous oblige à fournir vos modifications au logiciel. Ce sont les licences qui protègent le mieux les logiciels libres car il n'est pas possible de rendre propriétaire un code sous ce type de licence. On ne peut donc pas s'approprier totalement le code de quelqu'un d'autre sans partager ses modifications sous les mêmes conditions. La plus connue de ces licences est la GNU GPL, c'est aussi la licence libre la plus utilisé (69%). === Les licences dites non contaminantes === Ces types de licences sont souvent considérés comme les plus libres. Elles vous permettent dans le cadre d'un projet d'intégrer du code source déjà fait sans forcément devoir le signaler ou reverser à la communauté le fruit de votre travail. On distingue deux parties celles sans copyleft, qui n'exige pas de réciprocité. Dans ce cas là, rien n'est imposé au logiciel qui dérive de l'original et vous n'êtes pas obligé de fournir le code original (ce qui viole la liberté #1) Les licences les plus connues offrant ces libertés sont les licences Apache, BSD et MIT. Celles avec Copyleft faible. Le logiciel original conserve sa licence et ses droits mais rien n'est imposé pour les modifications ou le travail dérivé qui est effectué. Quelques exemples de ces types de licences sont les licences MPL et GNU LGPL. == Les fausses idées à propos du libre == * '''Fausse idée #1''' : Un logiciel libre n'est pas protégé et on peut faire ce que l'on veut avec. Comme on a pu le voir dans le chapitre précédent, un logiciel libre est donc protégé par une licence. Et en fonction de la licence, il n'est pas possible de faire tout ce que l'on veut avec. Il y a déjà eu des procès de fait par la Free Software Foundation pour défendre les droits de logiciels libres utilisées sans respecter leur licence. * '''Fausse idée #2''' : Un logiciel libre est moins sûr car tout le monde à accès au code. C'est ce qui rend les logiciels libres plus sûr justement. Des milliers de développeurs peuvent ainsi passer en revue le code du logiciel et ainsi détecter les bugs et failles qui pourraient exister. Les erreurs sont donc ainsi corrigées dans les plus brefs délais. La protection par l'obscurantisme n'a jamais fonctionné. De plus, l'importance d'avoir accès au code source est un gage de transparence et de qualité de la part de l'éditeur. Certains développeurs considèrent le code source d'un logiciel comme une forme d'art et font donc un effort tout particulier à faire du bon travail. Vous pouvez ainsi en consultant comment le programme fonctionne vérifier que le logiciel que vous utilisez ne collecte pas des données à votre insu sur votre utilisation de l'ordinateur. Avec un logiciel propriétaire, vous faîtes entièrement confiance à un éditeur que vous n'avez jamais vu et à qui vous avez simplement payé une licence d'utilisation. À titre d'exemple, pour argumenter que la transparence est un facteur de sécurité, Firefox est un navigateur Internet libre beaucoup plus sûr, selon les chiffres ci-dessous, qu'Internet Explorer de Microsoft. En effet, sur l'année 2006, Internet Explorer était vulnérable pendant 284 jours sur 365. Tandis que les utilisateurs de Firefox n'ont étés exposés que durant 9 jours. Tout cela grâce à la découverte et à la correction plus rapide des failles qui pouvaient exister. * '''Fausse idée #3''' : Un logiciel libre est l'équivalent d'un logiciel gratuit (freeware). Un logiciel libre ne signifie pas gratuit. Vous pouvez tout à fait acheter un logiciel libre. Le plus souvent c'est du support que l'on paye pour un logiciel libre. Contrairement aux freewares qui sont souvent limités dans leur utilisation à certaines fonctions ou alors limités dans le temps, les logiciels libres vous offrent les quatre libertés fondamentales vue au début de ce mémoire. Un freeware est plus comme une démo d'un logiciel propriétaire afin de vous appâter pour acheter la version complète. De plus vous n'avez pas accès au code source donc vous ne pouvez pas savoir comment fonctionne le logiciel et ce qu'il fait réellement. = Le logiciel libre aujourd'hui = Aujourd'hui tout le monde est confronté aux logiciels libres. Sans forcément le savoir vous avez probablement déjà utilisé des logiciels libres. Sans les logiciels libres et les standards ouvert, Internet n'existerait probablement pas tel qu'on le connait. Lorsque vous faites une recherche sur Google, vous utilisez des logiciels libres peut-être même que votre navigateur est lui aussi libre. Dans de très nombreux appareils, on retrouve des composants logiciels qui sont libres. Que ce soit dans vos box adsl, vos téléphones mobiles et bien d'autres appareils, les logiciels libres s'offrent à tous les domaines. Je vais donc dans ce chapitre faire l'état des lieu des logiciels libres les plus marquants. Nous allons aussi par la suite regarder quels sont les principaux business models adaptés au libre. == Les grandes "success-story" == Dans cette partie, je vais vous citez quelques grands noms dans le domaine des logiciels libres. Vous avez probablement déjà entendu parlé de certains d'entre eux et vous les utilisez peut-être même déjà. Toujours est-il que ces logiciels croissent rapidement et si vous ne les connaissez pas vous en entendrez de plus en plus parler. === Côté client === ==== Firefox ==== [[Image:Logo_firefox.jpg]] Pour commencer cette liste non exhaustive des success story des logiciels libres, nous allons commencer par le navigateur Internet Firefox. Avec ses 1 Milliards de téléchargement depuis sa sortie en novembre 2004 et ses 300 Millions d'utilisateurs habituels, Firefox est le plus gros succès des logiciels libres. Celui ci représente un chiffre d'affaires de 66,8 millions de dollars en 2006 (52,9 millions de dollars en 2005) et une réserve financière de 74 millions de dollars en 2007, la fondation Mozilla a de quoi assurer son indépendance pour le futur. [[Image:Navigateurs-200904-1.jpg]] Aujourd'hui Firefox pèse environ 30% des visites européennes selon l'AT Internet Institute (anciennement Xiti Monitor). La fondation Mozilla (à but non lucratif) qui soutient Firefox est à l'origine d'autres projets libres tels que Thunderbird (Client mail), Sunbird (Calendrier)... Elle soutient et investit aussi dans la recherche et d'autres logiciels libres, c'est vraiment un acteur important du domaine des logiciels libres. ==== OpenOffice.org ==== [[Image:Logo_openoffice.png]] Continuons par les applications du poste client en citant OpenOffice.org, qui est une suite bureautique entièrement libre et compatible avec la suite bureautique propriétaire Microsoft Office (L'inverse n'est pas forcément vrai). Ce logiciel est de plus en plus utilisé notamment dans les administrations qui ont équipé plus de 400 000 postes avec cette suite bureautique. L'un des atouts majeurs de cette suite est l'utilisation du format Open Document qui est un format ouvert de données pour les applications bureautiques. L'utilisation de ce format de fichier normé permet à nimporte quel logiciel de l'implémenter afin de lire et modifier les documents faits avec OpenOffice.org. Ainsi vous n'êtes plus lié à un logiciel en particulier et cela vous permet de conserver vos documents pour l'avenir dans un format qui sera toujours lisible même si OpenOffice.org n'existe plus. Ce logiciel est soutenu par une des grosses entreprises contributrice du libre, SUN Microsystems, à qui l'on doit le support d'autres projets libres tels que Virtualbox (Virtualisation) et depuis janvier 2008 MySQL (Base de données). ==== Autres ==== Il existe de très nombreux autres logiciels libres mais pour terminer par le côté client des logiciels les plus courants, je souhaiterai citer deux logiciels de graphisme qui sont The Gimp et Inkscape. Souvent considéré comme plus difficile à prendre en mains que leurs équivalents propriétaires, c'est surtout le manque de formation dans les cursus scolaires qui leur vaut ce mauvais point. Ces deux logiciels conviennent à une utilisation professionnelle tel que le permettraient leurs équivalents propriétaires (Photoshop, Illustrator). J'ai d'ailleurs eu l'occasion durant mon stage au sein de Bull d'utiliser Inkscape pour faire des schémas intégrés à des réponses aux appels d'offres. === Côté serveur === Si, sur l'environnement de bureau, les logiciels libres connaissent un certain succès, dans les environnements serveurs leur notoriété n'est plus à prouver. Notamment dans les environnements web, les technologies libres ont la plus grosse part du marché. C'est ce qui a permis de façonner Internet tel qu'on le connaît actuellement (libre, ouvert, accessible à tous...). [[Image:Linux-mysql-php-apache.jpg]] On entend souvent parler de l'acronyme LAMP qui est en fait la combinaison libre la plus utilisée sur Internet. Elle contient un système Linux, un serveur Apache, une base de données MySQL et un langage de programmation PHP. Bien sûr, il existe d'autres exemples, mais c'est le principal à noter lorsque l'on parle de serveurs web. Dans les autres domaines, les environnements libres ne sont pas en reste. Couvrant tous les besoins d'une entreprise, du serveur de fichiers, au serveur de mail, de sauvegarde, de supervision... J'ai eu l'occasion durant mon stage de voir une grande partie de ces services mais aussi d'installer certains d'entre eux. == Les Business models == Les entreprises open source se sont structurées autour de quatre principaux business models : * Le modèle de services * Le modèle de distribution à valeur ajoutée * Le modèle de licence double * Le modèle de mutualisation Il en existe d'autres mais ce sont les plus connus et les plus courants. Ces modèles sont tous viables et rentables sur la durée. Je vais vous détailler chacun d'eux dans la suite de ce chapitre. === Le modèle de services === [[Image:Modele_service.png]] Ce modèle est le plus courant dans les logiciels libres. Il se base sur l'apport d'une valeur ajoutée au logiciel. Cette valeur ajoutée peut se caractériser par de la vente de conseils, de l'intégration, des formations, du support et de la maintenance. La société qui offre des services sur une solution Open Source n'est pas forcément la société éditrice de cette solution. C'est l'un des avantages des logiciels libres, on peut aller voir le fournisseur que l'on désire afin d'obtenir des services supplémentaires. On n'est plus lié à l'éditeur de ce même logiciel et ainsi on peut faire jouer la concurrence, pousser à l'innovation afin de proposer des services toujours plus innovants et aussi faire baisser les prix. Les entreprises qui ont peur d'utiliser l'open source peuvent ainsi se reposer sur l'expertise de leurs fournisseurs de services. === Le modèle de distribution à valeur ajoutée === [[Image:Modele_distribution_valeur_ajoute.png]] Ce modèle permet au client de gagner du temps en récupérant une version du logiciel directement adaptable à son système d'information. De plus, ce modèle permet d'avoir des versions testées et une assurance qualité sur l'adaptation des logiciels. C'est le distributeur qui, tout au long de la période d'abonnement aux services, s'occupera de tout le suivi, les mises à jours, les corrections de bugs etc... afin d'offrir à ses clients un logiciel amélioré et répondant à des critères de qualités élevées. Un des exemples de ce modèle est Red Hat qui s'occupe d'intégrer, packager, tester, débugguer tous les logiciels intégrés dans sa version de Red Hat Entreprise Linux. === Le modèle de licence double === [[Image:Modele_licence_double.png]] Ce modèle partage le logiciel en deux parties. Une partie qui est libre et une autre partie qui est propriétaire. Souvent la partie propriétaire est pourvue de plus d'options ou de fonctionnalités plus avancées que la version libre. Ce modèle est le plus discriminant pour les utilisateurs de ces différentes versions, de plus elle impose la fermeture du code de certaines parties donc on retombe rapidement dans les problèmes liés aux logiciels propriétaires. Le principal atout de ce modèle est qu'il permet d'imposer le logiciel en tant que standard par l'ouverture du code de base tout en proposant une forte valeur ajouté pour la version non libre. Une variante à ce modèle consiste à ne facturer que les versions récentes des logiciels (6 à 12 mois) et ensuite libérer le logiciel dès la sortie d'une nouvelle version majeure. === Le modèle de mutualisation === [[Image:Modele_mutualisation.png]] On se base sur une brique logicielle libre et au fur et à mesure des améliorations effectuées, on mutualise les développements pour améliorer la brique de base. C'est un modèle gagnant-gagnant. Les clients obtiennent le logiciel avec les fonctionnalités qu'ils veulent et l'entreprise ajoute à son logiciel ces modules complémentaires afin d'améliorer le logiciel de façon globale. = La crise : facteur d'appropriation du libre ? = Comme vous le savez, la situation de l'emploi notamment dans l'informatique n'est pas au beau fixe. Malgré cette crise, le marché des logiciels libres se porte bien. Le succès du salon Solutions Linux de cette année le prouve, les entreprises sont de plus en plus intéressés par l'opportunité qu'offre les logiciels libres. Ainsi, les logiciels libres permettront probablement de passer le cap de la crise tout en restant compétitif et innovant. Dans ce chapitre, je vais vous présenter les avantages de passer à l'Open Source et aussi quelques exemples en faveur des logiciels libres en France ou à l'international. == Ce que le libre peut nous apporter == === Économie des licences === Tout d'abord, avec un logiciel libre, il n'y a pas de licence à acheter. Un logiciel libre nous offre de base les quatre libertés fondamentales vues plus haut. Beaucoup d'entreprises maintenant ont de moins en moins envie de dépenser de l'argent et cela juste pour payer des licences logiciels. Par contre, elles sont prêtes à payer pour un logiciel adapté à leurs besoins. Les logiciels libres permettent de faire des économies de licence mais aussi d'avoir un logiciel plus proche du métier de l'entreprise. Pour ce faire, vous pouvez soit modifier en interne le logiciel libre afin de lui ajouter les fonctionnalités voulues ou alors payer une autre entreprise pour adapter le logiciel. Au final, les économies faites sur les licences peuvent servir à rendre le logiciel plus performant, plus sûr et plus adapté et aussi de favoriser les emplois locaux. === Interopérabilité === Au delà des économies à court et long terme, le point qui est probablement le plus important est l'interopérabilité. Un article de la loi française détermine d'ailleurs ce qu'est l'interopérabilité. Loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, article 4 : "On entend par standard ouvert tout protocole de communication, d'interconnexion ou d'échange et tout format de données interopérables et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre." Il faut que les logiciels soient capables de fonctionner entre eux et sur différentes plateformes. Sur ce point, les logiciels libres sont souvent plus souples que les logiciels propriétaires. Les logiciels propriétaires sont souvent conçus pour un type de plateforme particulier au détriment des autres. C'est souvent la plateforme dominante qui est choisie. Les technologies non interopérable vous enferment donc dans un panel d'applications limitées et souvent onéreuses. === Pérennité === Un logiciel libre est souvent plus respectueux des standards que les logiciels propriétaires qui, dans la plupart des cas, essayent d'enfermer ses utilisateurs dans l'utilisation de leur logiciel. Internet, si il existe tel qu'on le connaît actuellement, c'est notamment grâce à tous les standards mis en œuvre dans le transport de l'information (modèle OSI), mais aussi dans la mise en forme de cette information (HTML, W3C). Les entreprises ont besoin de consolider leurs systèmes d'informations et d'être sûr de pouvoir conserver leurs données pour les années à venir. Si je créé un fichier aujourd'hui, qu'est-ce qui m'assure que je pourrai le rouvrir dans 6 mois, 1 an ou 10 ans ? C'est les formats standards de fichiers qui permettent d'assurer la pérennité des données de l'entreprise. C'est pour ce genre de considération que les entreprises investissent pour leur avenir en privilégiant les logiciels libres. === Indépendance technologique === Les logiciels libres ne sont pas forcément associés à une grosse entreprise en particulier. Les logiciels libres favorisent la création d'emploi dans un rayon national. On ne dépense pas forcément son argent en payant une licence à une grosse multinationale basée à l'étranger. Cette considération permet donc de favoriser les emplois locaux notamment pour la mise en place et l'adaptation du logiciel grâce aux économies des licences. On garde ainsi son indépendance technologique et la maîtrise de son système d'information. Ce point est d'autant plus important lorsqu'il s'agit des administrations d'un pays mais surtout de la défense et de l'armée. Elles souhaitent pouvoir contrôler le fonctionnement du logiciel et ne pas être dépendant d'un éditeur étranger. Ce point est surtout important dans les milieux aux informations sensibles. En conclusion, les logiciels libres offrent une indépendance technologique vis à vis des éditeurs. On n'est pas lié à un éditeur particulier et l'on peut faire appel à la concurrence pour maintenir et faire évoluer le logiciel en fonction de ses besoins. === Autres gains === De manière plus générale, les logiciels libres permettent de gagner en productivité. Les logiciels libres permettent de capitaliser l'expérience de tout le monde et ainsi progresser de façon exponentielle. Investir dans les logiciels libres est un réel engagement pour l'avenir. Notamment dans le cadre des collectivités, plutôt que de développer un logiciel qui ne servira qu'à une région autant développer librement le logiciel afin qu'il puisse être réutilisé par tout le monde. Cela favorisera la création d'emploi dans chacune des régions utilisant ce logiciel afin de l'adapter, l'améliorer tout en contribuant au logiciel de façon générale. De plus, les logiciels libres sont plus sécurisés. De très nombreux programmeurs peuvent relire le code et ainsi détecter plus facilement les bugs et failles qui pourraient s'y trouver. Ainsi, les erreurs qui peuvent exister ne restent pas longtemps inaperçues et sont souvent corrigées dans de très brefs délais par toute la communauté. == Les grands projets nationaux et internationaux de migration vers les logiciels libres == On a vu les différents avantages que les logiciels libres peuvent apporter aux entreprises mais quels sont les organisations au niveau national et mondial qui ont fait le pari de miser sur ces technologies ? Les logiciels libres dans le monde ont déjà fait leurs preuves. Pour ne prendre qu'un seul exemple, Internet est basé sur des protocoles et des logiciels libres. C'est d'ailleurs ce qui lui a permis de se développer aussi vite et d'être accessible par tout le monde. Les paragraphes suivants vous présenteront des cas concrets d'administrations et d'entreprises, y compris Bull, qui ont migré tout ou en parti de leurs infrastructures propriétaires vers des logiciels libres. === Les exemples nationaux === Depuis quelques années, les administrations françaises sont maintenant soumises à des appels d'offres publiques. Cette ouverture du marché permet de laisser la porte ouverte à de nombreux projets libres en les mettant sur un pied d'égalité de traitement avec les logiciels propriétaires. Avant ils étaient souvent étouffés par le rouleau compresseur marketing des éditeurs propriétaires. Aujourd'hui, plus de 400.000 ordinateurs des administrations publiques sont équipés par la suite OpenOffice.org. Nous verrons dans la suite quelques exemples de migrations terminées ou en cours mais dans tous les cas elles montrent l'intérêt grandissant pour les solutions Open Source. Mais les projets de migration ne touchent pas que les administrations françaises mais aussi les entreprises de notre pays comme nous le verrons avec l'exemple de Bull. ==== La gendarmerie ==== Après un passage en douceur à OpenOffice.org puis à Firefox et Thunderbird, la gendarmerie nationale continue son adoption des logiciels libres en passant tous leurs nouveaux postes de travail sous Linux Ubuntu. Le périmètre du projet concerne 70 000 postes de travail. Actuellement 8 000 postes sont déjà sous Ubuntu et 15 000 le seront à la fin de l'année. L'opération de migration est progressive et devrait se terminer en 2015 en fonction du délai de renouvellement du parc informatique. Depuis 2004, cette migration a permis de faire de réelles économies de l'ordre de 70%, soit environ 50 millions d'euros. Ce choix stratégique et technologique a été mûrement réfléchi et au delà des économies financières, c'est pour les raisons suivantes qu'ils ont choisis les logiciels libres : * plus respectueux des normes * coût de possession très faible à long terme * forte indépendance vis-à-vis des intégrateurs Pour conclure, le bilan est très positif et va à l'encontre des idées reçues. "L'opération est quasiment transparente pour les utilisateurs" à indique le Lieutenant colonel Xavier Guimard. Il n'a pas été nécessaire de réaliser d'opérations de conduite du changement. ==== L'assemblée nationale ==== Depuis la nouvelle législature de Juin 2007, nos députés sont équipés d'un poste de travail libre. Le système d'exploitation choisi pour cette migration est Ubuntu, équipé des outils tels que OpenOffice.org, Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird. Le budget pour équiper le parc informatique en solutions libre est de 80 000 euros pour les 1154 postes de travail (un par député et un pour leur assistant). « Un an après, cette migration semble faire l'unanimité. Les députés se disent satisfaits de leur nouvel équipement ; ils saluent le travail des services informatiques de l'Assemblée nationale et notent la facilité et la rapidité avec lesquelles les utilisateurs se sont adaptés. », April. Le bilan de cette migration est donc positive et elle a notamment permis d'économiser 500 000 euros. ==== Chez Bull ==== Au sein de Bull, les logiciels libres ont une place privilégiée notamment avec leur offre Smart OSS qui est un package de solutions libres proposées aux entreprises. Smart OSS intègre un outil de supervision (OpenNMS), un outil de suivi de bugs (Mantis), un outil de base de connaissance (MediaWiki)... toutes ces solutions sont des logiciels libres et Bull propose à ses clients l'intégration de ses différents outils entre eux, le support, la maintenance et la disponibilité de ces applications. J'ai aussi remarqué lors de mon stage que de plus en plus de projets contiennent des solutions libres mais aussi en interne Bull a une véritable stratégie pour adopter les logiciels libres. Notamment avec le projet Boost (Bull Open Office Strategy) qui vise à supprimer de tous les postes de travail la suite Office pour la remplacer par OpenOffice.org. Bull est comme son slogan l'indique, "Architecte d'un monde ouvert" et le prouve en adoptant une stratégie résolument axé vers l'Open Source aussi bien à destination de ses clients qu'à un usage interne. === L'activité internationale === Dans cette partie nous ferons un rapide tour d'horizons des faits marquants de migration vers des solutions libres mais aussi de l'activité générale en faveur des logiciels libres. ==== Carte des activités Open Source ==== Voici une carte de l'état mondial des activités Open Source. [[Image:Open_source_activity_map.png]] Ce classement prend en compte des indicateurs clés tels que la politique du gouvernement, l'implication des entreprises, le nombre d'utilisateurs de Linux, le support de la langue locale dans les logiciels, la couverture médiatique... La France est première de ce classement grâce aux différents déploiements de systèmes Linux et à l'adoption des standards ouverts dans les différentes institutions du gouvernement et dans l'éducation. ==== Italie ==== À l'instar de l'assemblée nationale française, le parlement Italien a effectué une migration complète de leurs 3500 machines vers l'environnement GNU/Linux. Cette migration devrait leur faire économiser 3 Millions d'euros soit 900 euros par poste de travail. Les trois principaux axes retenus pour cette migration sont les économies, la liberté, l'indépendance technologique mais aussi la sécurité. ==== Angleterre ==== Si j'ai décidé de vous parler de l'Angleterre c'est pour vous présenter une étude qui est sortie en Janvier 2008 analysant les conséquences d'une adoption des nouveaux logiciels de Microsoft au sein de l'enseignement. Le Becta (British Educational Communications and Technology Agency) est un organisme officiel qui a démontré dans son rapport l'inutilité de passer à Vista et au format OOXML. Ils indiquent qu'ils apportent des coûts élevés et qu'ils ne favorisent pas l'interopérabilité. Quelques passages intéressants : * p.35 - § 6.15 « Quand cela est possible, les écoles et les universités devraient s’assurer que les étudiants, les professeurs et les parents connaissent l’existence de l’ensemble des suites bureautiques "libres d’utilisation" disponibles, qu’ils savent comment se les procurer et comment les utiliser. Les écoles et les universités devraient configurer les outils de bureautique de manière à ne pas créer d’obstacles pour les élèves, les enseignants et les parents qui utilisent ces produits alternatifs (y compris les produits "libres d’utilisation") à domicile. » * p.5 - § 1.13 « une standardisation de fait (par l’utilisation généralisée de produits d’un même fournisseur) peut être néfaste pour la concurrence et le choix, ce qui revient à augmenter les coûts. De plus en plus, les gouvernements, les entreprises et le système d’éducation refusent de voir leurs informations contrôlées par un fournisseur unique. Il en résulte un mouvement qui tend à délaisser les formats de fichiers propriétaires pour s’intéresser aux nouveaux formats de fichiers, plus ouverts, sous le contrôle d’un organisme de normalisation efficace. » * p.5 - § 1.14 « Nous avons identifié un certain nombre de points critiques concernant les capacités d’interopérabilité d’Office 2007. Ces points sont les suivants : l’adoption par Office 2007 d’un nouveau format de fichier qui n’est compatible avec aucun autre produit, et le manque de prise en charge du format de document standard international (ODF) qui est de plus en plus utilisé par les produits concurrents. » * p.6 - § 1.16 « Microsoft n’a rien fait pour répondre aux demandes concernant l’interopérabilité exprimées dans notre rapport intermédiaire. Office 2007 ne gère toujours pas efficacement le format de document standard international ODF. Microsoft a continué à chercher à obtenir la normalisation de son format de fichier Office 2007, ce qui ferait cohabiter deux formats standards. Cette opération a soulevé une importante controverse. » Le rapport préconise donc l'usage du format ODF tout en précisant qu'un standard de fait est mauvais pour la concurrence et l'interopérabilité. ==== Autres ==== Dans le reste du monde, les logiciels libres s'imposent aussi de plus en plus. Si les administrations d'un pays utilisent des formats ouverts, les entreprises migreront vers ces mêmes format pour pouvoir continuer à garder leurs marchés. Au Brésil, par exemple, la totalité des ordinateurs livrés aux écoles fonctionnent avec des logiciels libres. La commission européenne est elle aussi concernée par les logiciels libres, elle a publié un guide (IDA Open Source Migration Guidelines) pour migrer vers l'Open Source. D'après leurs conclusions, les solutions open source sont jusqu'à deux fois moins chères. Leur guide fournit des informations sur la migration de tout le système informatique d'une administration. = L'avenir du logiciel libre = On ne peut qu'espérer à la vue des différents points abordés dans ce mémoire que le logiciel libre est voué à un bel avenir. Les administrations et les entreprises l'adoptent de plus en plus comme on a pu le voir dans les exemples précédents. Les statistiques le prouve, dans les années à venir la place accordée pour des logiciels libres sera de plus en plus importante. Mais malgré tout certains éléments ralentissent l'adoption des logiciels libres dans le monde professionnel. Nous allons déterminer dans les chapitres suivants quels sont les éléments qui freinent la progression des solutions Open Source mais aussi quels sont les opportunités de croissance. == Les freins à l'adoption du libre == “First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win.” « D’abord ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, ensuite ils vous combattent, et enfin vous gagnez. » Ghandi L'un des principaux freins à l'adoption des logiciels libres est la méconnaissance des différentes solutions qui existent. Les budgets consacrés à la publicité des logiciels libres sont quasiment inexistant et c'est souvent l'utilisateur qui est le principal acteur de son appropriation. L'autre point ralentissant la pénétration des logiciels libres est le manque de formation à ces logiciels. Les gros éditeurs de logiciels propriétaires ont de fort partenariats avec tout le cursus scolaire. De l'école primaire aux études supérieures, les élèves sont bercés dans ces logiciels écrasant ainsi toute concurrence à leurs yeux. Les élèves d'aujourd'hui sont leurs clients de demain. Une fois formé à ces logiciels, il devient très difficile de faire changer les habitudes des personnes. Les éditeurs l'ont bien compris et se permettent ainsi d'offrir à tarif très préférentiels leurs logiciels à tout le système éducatif. On trouve aussi de nombreuses pressions marketing de la part des gros éditeurs qui n'hésitent pas à lancer rumeurs afin de dissuader les clients potentiels de migrer vers des logiciels libres. On appelle ça le FUD (Fear Uncertainty and Doubt). L'objectif est de semer des informations négatives créant ainsi le trouble dans les DSI. "Linux is a cancer" Steve Ballmer, CEO de Microsoft. En mai 2007, Microsoft a lancé que les logiciels Open Source violaient 235 de ses brevets. Derrière cette action, il s'agit surtout d'une tactique pour éviter que les grands comptes ne migrent en masse vers l'open source. La communauté des logiciels libres a bien entendu réagit à cette annonce et a demandé à Microsoft de montrer quels partie de codes étaient soumises à ces brevets afin de pouvoir les corriger mais Microsoft n'a jamais répondu. On se rend bien compte dans cette situation que l'objectif était juste de semer la peur dans les utilisateurs afin de ralentir l'engouement vers les solutions libres. Dernier point qui n'est pas forcément dans notre culture du monde professionnel ce sont les donations. De nombreux logiciels libres sont financés uniquement par les dons de leurs utilisateurs. Dans le cadre de projets de déploiement de logiciels libres, il est important de prévoir une petite partie à reverser au mainteneurs des projets. Ce petit versement est souvent un engagement pour l'avenir du logiciel déployé. Sans forcément parler d'argent, tout type de participation est la bienvenue sur les projets libres. Pas besoin d'être un ingénieur en informatique pour contribuer au développement des logiciels libres, que ce soit pour participer à la traduction du logiciel, sa documentation, rapporter des bugs ou tout simplement en faire de la publicité autour de soi. Mais malheureusement dans le contexte actuel ce type d'actions est très rare voir inexistante. On s'approprie le logiciel sans contrepartie et je pense que c'est un des freins au développement des logiciels libres. « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous », traduction du terme Ubuntu. Si tout le monde jouait le jeu, les logiciels libres progresseraient de façon exponentielle. Mais malgré tout les logiciels libres se portent bien comme nous le verrons dans le chapitre suivant. == La croissance du logiciel libre en entreprise == Au début des années 2000, l'offre en matière de services autour des logiciels libres était quasiment inexistante. Maintenant le marché a changé et l'on trouve de grand acteurs qui offrent des prestations autour des solutions libres. Que ce soit Bull, Thalès, Capgemini, tous offre une expertise sur ces logiciels, c'est un marché qui ne peut plus être ignoré. Certains se sont même spécialisés dans ce secteur, appelées SSLL (Sociétés de Services en Logiciel Libre), ces sociétés offrent une réelle valeur ajouté aux logiciels utilisés. Ainsi, si les entreprises dépensent moins d'argent dans les licences logiciel, elles peuvent se permettre d'embaucher plus de personnel ou faire appel à des entreprises locales pour assurer le support de leur infrastructure informatique. Elles peuvent faire évoluer le logiciel afin de l'adapter précisément à leur besoin. Cela permet donc d'avoir des applications réellement adaptées à l'usage final et non pas au bon vouloir de l'éditeur. L'offre actuelle en matière de logiciels libres est assez mature et structuré autour de différents business models. Le marché des logiciels libres représente à l'heure actuelle environ 6% du marché global et il devrait tripler d'ici 2012. [[Image:Marche-logiciel-libre-france.jpg]] La France est le leader mondial en matière d'adoption du logiciel libre notamment avec les différents projets que migration que l'on a pu voir précédemment. Cette adoption des logiciels libres en France a permis de favoriser les emplois locaux avec la création de sociétés de plus en plus nombreuses qui se spécialisent dans les logiciels libres. = Conclusion = Comme on a pu le voir au cours de ce mémoire les logiciels libres offrent de nombreuses libertés. L'utilisateur est considéré comme un acteur de ces logiciels et n'est plus contraint de subir les volontés des éditeurs. Au cours des années, le marché des logiciels libres a muri. il s'est structuré autour de différents business models et il s'est professionnalisé. La notoriété de certains logiciels n'est plus à démontré et leur utilisation devient très courante. Que ce soit à la maison ou au bureau, les solutions Open Source répondent à nos besoins quotidiennement. L'actualité économique favorise l'adoption des logiciels libres dans le monde professionnel. Notamment pour les économies qu'elles permettent de faire mais aussi pour leur sécurité, leur adaptabilité et leur respect des standards. Malgré les quelques freins qui peuvent subsister, l'avenir des logiciels libres est en plein essor. Dans les années à venir le marché devrait continuer à progresser. C'est donc un créneau où les entreprises doivent se placer si elles veulent profiter de ce nouveau marché. Pour plus d'informations, vous pouvez vous référer à la bibliographie qui contient la plupart des sources que j'ai utilisé pour rédiger ce mémoire. « La route est longue mais la voie est libre », Framablog. = Bibliographie = Général * http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre * http://www.gnu.org * http://www.april.org * http://www.framasoft.net * http://www.fsf.org * http://casteyde.christian.free.fr/freesoftware/index.html Licences * http://www.projet-plume.org/fr/ressource/faq-licence-copyright * http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html Business models * http://www.april.org/articles/livres-blancs/modeles-economiques-logiciel-libre/ * http://www.fabernovel.com/businessmodels_opensource.pdf * http://www.logiciellibre.net/download/cf-modeco-1-v1.pdf Migrations nationales * http://linuxfr.org/2006/09/04/21286.html Assemblée Nationale * http://linuxfr.org/2008/07/02/24288.html * http://linuxfr.org/2006/11/23/21674.html Gendarmerie * http://linuxfr.org/2009/03/14/25160.html * http://linuxfr.org/2008/01/30/23626.html * http://www.pcinpact.com/actu/news/41520-gendarmerie-nationale-migration-ubuntu.htm Migrations internationales * http://linuxfr.org/2007/09/24/23141.html * http://update.unu.edu/fr/archive/issue41_17.htm * http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39127808,00.htm * http://www.redhat.com/about/where-is-open-source/activity/ Rapport Becta * http://linuxfr.org/2008/06/30/24278.html * http://www.framablog.org/index.php/post/2008/06/26/vista-ms-office-2007-rapport-becta-extraits * http://www.framablog.org/index.php/post/2008/06/22/windows-vista-et-ms-office-2007-en-debat-a-l-ecole Italie * http://linuxfr.org/2007/07/15/22737.html * http://www.pcinpact.com/actu/news/37610-gourvernement-italien-migration-linux.htm Marché du libre * http://www.pcinpact.com/actu/news/34271-marche-libre-logiciel-linux-mandriva.htm * http://www.indexel.net/article/linux-le-marche-va-tripler-d-ici-2012.html * http://www.indexel.net/article/la-france-leader-mondial-du-logiciel-libre-2874.html La crise économique * http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hjVNuJYa0sGk5uBvKBwVpsBoQjgA * http://linuxfr.org/2009/06/02/25542.html * http://www.indexel.net/actualites/solutions-linux-2009-l-open-source-arme-anticrise-2857.html * http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/l-adoption-de-linux-s-accelere-53331?53331 * http://www.itespresso.fr/la-crise-rend-t-elle-linux-plus-seduisant-pour-les-entreprises-24635.html * http://www.zdnet.fr/actualites/it-management/0,3800005311,39388968,00.htm * http://www.neteco.com/284388-red-hat-presence-resultats-premier-trimestre-2009.html * http://www.lemondeinformatique.fr/dossiers/lire-le-libre-remede-a-la-crise-73.html Les freins au logiciel libre * http://www.april.org/fr/le-gouvernement-publie-un-rgi-pro-microsoft * http://www.itrmanager.com/tribune/244/rgi-referentiel-general-inacheve-br-jean-marie-gouarne.html * http://linuxfr.org/2009/06/15/25603.html * http://www.framablog.org/index.php/post/2009/06/25/odf-ooxml-support-microsoft-office-guerre-des-formats * http://www.framablog.org/index.php/post/2009/01/25/idees-fausses-logiciel-libre * http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39369408,00.htm * http://www.lemondeinformatique.fr/dossiers/lire-microsoft-tente-de-transformer-linux-en-epouvantail-34.html Logiciel Libre et entreprise * http://www.indexel.net/article/logiciels-libres-des-services-enfin-structures.html * http://www.01net.com/article/175882.html * http://ditwww.epfl.ch/SIC/SA/publications/FI01/fi-sp-1/sp-1-page3.html * http://www.zdnet.fr/actualites/it-management/0,3800005311,39306478,00.htm * http://www.zdnet.fr/actualites/it-management/0,3800005311,39307158,00.htm * http://linuxfr.org/2007/01/08/21869.html * http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-10731-les-logiciels-libres-dans-l-entreprise
Revenir à la page
Les logiciels libres en entreprise
.
Affichages
Page
Discussion
Voir le texte source
Historique
Outils personnels
Connexion
Navigation
Accueil
Communauté
Actualités
Modifications récentes
Page au hasard
Aide
Rechercher
Boîte à outils
Pages liées
Suivi des pages liées
Pages spéciales